Après avoir terminé le lycée à la Chaux-de-Fonds, j’ai commencé des études d’architecture, d’abord à Lausanne, puis Zurich où j’ai diplômé en été 2022. Cette étrange ville dans les montagnes m'avait laissé une forte impression, et lorsque je pris conscience de son dépeuplement et de son taux de vacance élevé, je me suis senti interpellé de l'étudier plus en profondeur. Dans le climat actuel, on nous apprend à réutiliser les espaces qui ne remplissent plus une certaine fonction. Habituellement réservées aux anciens immeubles de bureaux et aux sites industriels, ces transformations sont faites pour répondre à la demande croissante de logements. Mais à la Chaux-de-Fonds, la situation est inversée: il y a trop de logements et pas assez de demande. Pourtant, elle possède une vie culturelle extrêmement riche, remplie de personnes qui cherchent un espace pour créer et exposer, pour travailler et coexister.

 

Ce projet fait partie de mon travail de diplôme libre à l'ETHZ avec Elli Mosayebi et Patrick Heiz. L'objectif n'est pas de proposer un design final, ni une solution définitive au taux de vacance de la Chaux-de-Fonds. Il s'agit plutôt de découvrir le potentiel caché derrière les façades de ces nombreux appartements vides. Le projet expérimente différentes manières de transformer les logements en espace public, tout en revalorisant le patrimoine de la ville. Au lieu de garder tous les espaces vacants privés, et donc inutilisés, l'idée serait d'en donner une partie à la communauté, qui en connait les meilleures usages. Cela permet non seulement d'encourager la riche vie culturelle de la ville et de réduire le pourcentage global de logements vacants, mais aussi d'inciter les gens à rester dans le centre, célébrant l’héritage de la Chaux-de-Fonds.